Dimanche 21: Me levant assez tôt, je me suis gavé de physalis, elles sont vraiment bonnes ces baies qui, dit-on sont gorgées de vitamine C.

Nous fêtions ce jour là, chez mon oncle et ma tante de Toulouse, l’anniversaire de ma grand-mère. Nous étions une quinzaine. Pour continuer mon expérience, j’avais le choix entre ne pas y aller (gros incident diplomatique) ou y aller mais ne pas manger le repas d’anniversaire (incident diplomatique potentiel) dans lequel trônait une succulente « frita », http://www.cuisineaz.com/Recettes/Frita-de-chez-nous-8427.aspx, préparée par ma tante. Je le sais, à chaque fois qu’il y en a, je m’éclate la panse. Par contre, ce jour là, ce fut différent car je me doutais que ma tante n’aurait pas réfléchi à la provenance des ingrédients. Ce plat succulent est principalement composé de tomates, d’oignons, de poivrons et de morceaux de poulets.

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Tous ces ingrédients étaient d’origine non identifiée. Je sortis donc une de mes boîtes, pour deux personnes, de coulis à la viande que j’accompagnai de riz de Marseillette, d’un piment, de pain, de fromage et de vin. Devant quelques membres de ma famille un peu ébahis de me voir sortir plat à plat mes affaires, ma tante me fit chauffer de l’eau pour le riz pendant que je voyais mijoter l’énorme poêle à paella remplie de frita. Je me mis à table et avala, à 10 centimètres de la poêle qui me faisait de l’œil, mon assiette… Franchement, ce fut vraiment frustrant… mais j’ai tenu et ai pu expliquer ma démarche.

De toute façon, le vin et la Blanquette de Limoux, communs, étaient bons…

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Samedi 20: Aujourd'hui, je vais donner un coup de main à Raphaël. En effet, il a fait appel, pour ramasser des pommes de terre et des tomates, aux "mangeurs" de légumes des deux AMAP qu'il fournit, l"AMAPapille (http://www.amapapille.fr/) et l'AMAP'Monde que j'ai créée il y a quatre ans. Une pause gourmande bien méritée nous a amené à nous rassembler autour d'un bon repas que je n'ai pas totalement partagé. Nous avons quasiment pris une loupe pour déchiffrer l'étiquette de la boîte de pâté végétal qu'un des convives, catalan, avait apportée. J'ai branché mon ordinateur portable et lancé mappy pour mesurer la distance entre Castelnaudary et le lieu de transformation des légumes dont on a déduit la provenance, constituant le pâté:  "A quelques kilomètres près, tu n'y avais pas droit !". J'ai donc mangé ce que j'avais amené. Arriva le moment du dessert... Pascale avait préparé un magnifique gâteau au chocolat. Raphaël, avant que je dise quelque chose, me dit "Tu vas devoir manger autre chose" ! Je râle. J'en avais vraiment envie... Il se leva et me porta, en échange, des physalis http://www.supertoinette.com/fiche-cuisine/185/physalis.html.

Je les ai regardés ainsi se resservir, pendant que j'ouvrais ces "lanternes" orangées et effeuillais la menthe qui me remplaçait le café. De ce gâteau fondant frappé du sceau de l'interdit, je voyais tomber les miettes de chocolat encore fondant que je ne devais même pas ramasser...

 

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Vendredi 19: Je remange, midi et soir, le civet. Ce n'est pas génant, c'est bon...

 

 

Jeudi 18 : Ce matin, je n'ai pas de pain. De colère, je ne mange pas, na !

Midi : j’ai amené des tomates, de l’huile, du saucisson des fromages, du vin mais je n’ai pas de pain et ne suis pas résolu à faire comme hier soir à manger sans… j’attends…

Miracle, Carole arrive avec deux pains croustillants encore brûlants !!

Je vais pouvoir m’attabler et savourer tout ça, sans attendre qu’il soit froid. C’est jour de fête !

Je me rends compte qu’il est beaucoup plus dur de se passer de pain que de café ou de chocolat.

Soir : je n’ai pas envie de trop cuisiner mais j’ai envie de tremper du pain dans quelque chose. Je vais couper deux tomates que je vais arroser d’huile d’olive et accompagner de piment puis sortir une conserve de civet de lièvre que ma grand-mère m’avait donné et l’accompagner de pâtes du coin… Ce sont des tagliatelles de la ferme le Moulin de Perrine http://www.lesmoulinsdeperrine.com/index.php qui se trouve à quelques kilomètres de Castelnaudary, à Auriac sur Vendinelle. Elles faites avec du "blé dur fraichement moulu à la meule de pierre", ne sont pas très chères et je n’éprouve aucun besoin d’acheter les autres catégories, plus raffinées. Elles sont accessibles sans aller là-bas (je les ai achetées à Point Vert à Castelnaudary) et très bonnes. Je me régale et en ai pour plusieurs repas...

 

 

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Mercredi 17 : Rebelote : il me reste un quignon de pain et les paysans-boulangers ne font une fournée que demain … Ils doivent me le livrer au bureau demain mais je ne sais pas quand…

Ce soir, c’est service minimum et rationne mon pain.

Lundi 15 et Mardi 16 :

J’ai eu 8 kg de tomates dans mon dernier panier de légumes de Raphaël. Ce dernier a eu tellement de tomates qu’il nous les a proposées à 60 centimes le kilo ! J’en ai pris 25 kilos que j’ai consacrés au coulis. Je me suis cependant dit qu’il serait intéressant de constituer des bocaux dans lesquels il y aurait des tomates, des courgettes dont une longue comme une autoroute (la courgette de Madagascar), des oignons, du basilic pourpre, de l’ail et…..de la viande.

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Je me suis dit que je pourrais avoir un « tout en un », me parant ainsi à des manques de légumes ou de viande. Quelle viande allais-je mettre ? Ben au cours du mois de juillet, Catherine Van Accoleyen, éleveuse à Labécède – Lauragais, m’avait demandé si l’on ne pouvait pas « écouler » en trois jours 20 cartons de 5 kg d’une génisse Blonde d’Aquitaine qui avait pris un coup de corne. Ils avaient dû l’abattre rapidement et devaient ainsi trouver, pendant les vacances d’été, des clients pour 100 kg de bonne viande. Devant l’urgence, elle avait composé des cartons de steack haché à 9 euros le kilo et de beaux morceaux à 11 euro le kilo. J’en ai profité et ai constitué un stock au congélateur… Ainsi, au moment du coulis amélioré avec d’autres légumes, j’ai eu la possibilité de mettre un steak par petit pot et deux steaks par gros pot.

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J’aurais préféré mettre de la chair à merguez qu’ils fabriquent également mais ils n’en avaient plus. J’ai donc passé quelques heures (à peu près 7 car je n’avais pas sur place de grosses marmites) mais ai pu avoir en fin de préparation une vingtaine de pots….

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La cuisine est un champ de bataille, il y en a partout mais c’est normal. Le résultat le vaut bien. Me voici armé pour l’hiver et l’idée m’est venue d’en laisser dans la voiture, en « Plan B »…

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